Ces suppressions de postes correspondent à environ 11% des effectifs.
Toupargel a subi l'an dernier une perte nette de 25,3 millions d'euros, plus que triplée par rapport aux -7,6 millions de 2017.
L'entreprise souffre de l'effondrement de son chiffre d'affaires, tombé à 244,2 millions d'euros (-10% sur un an).
Une clientèle rurale vieillissante
Le modèle économique du groupe de Civrieux d'Azergues, près de Lyon, est confronté à une évolution de son marché: traditionnellement, ce sont ses clients qui l'appellent par téléphone pour lui commander leurs surgelés, qui leurs sont ensuite livrés à domicile. Il s'agit le plus souvent d'une clientèle vieillissante et rurale.
Un espoir réside dans le bond des ventes par internet (+29%), qui partent toutefois de très bas, ainsi que dans la progression de la nouvelle offre de produits frais (+22%).
Toupargel, qui se positionne comme le spécialiste de la livraison "du dernier kilomètre", espère aussi que d'autres spécialistes de l'alimentaire utiliseront ses capacités logistiques sous-utilisées, comme c'est le cas avec Naturalia (groupe Casino).
Toupargel relève qu'il a réussi l'an dernier à abaisser de 10,4 millions d'euros ses coûts de structure, notamment en réduisant, déjà, ses frais de personnel.
Internet, le sauveur ?
Il peut aussi compter sur le soutien des actionnaires familiaux, qui ont versé 13 millions fin décembre et ont confirmé leur engagement à apporter 7 millions supplémentaires. Malgré ses déboires, l'endettement du groupe reste maîtrisé à 22,0 millions d'euros, ce qui correspond à 52% des fonds propres.
Le sort du groupe sera examiné le 2 juillet par le Tribunal de Commerce de Lyon qui doit se prononcer sur la poursuite de la période d'observation.
A la Bourse de Paris, en dix ans, l'action Toupargel a perdu 97% de sa valeur.
(AFP)