Une attaque contre la langue française pour les opposants
Les critiques se concentrent sur l'écriture inclusive et sur le cinquième point des recommandations pour la rédaction d'un document, avec l'utilisation de ce que l'on appelle le point médian.
"On sait que la charte va légitimer l'utilisation de ce point médian. On sait aussi qu'à terme, l'extrême-gauche, qui a porté ce projet de charte, veut qu'on aboutisse à l'utilisation obligatoire de l'écriture inclusive", dénonce Antoine Chabrillat.
Étudiant à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), il a aussi lancé la pétition contre cette charte, en tant que représentant des Jeunes Républicains dans le département.
Une manière de lutter contre les clichés pour l'Université
Un peu surpris par la mobilisation contre ce texte, le président de l'UCA Mathias Bernard estime que ces réactions relèvent d'abord du registre politique.
"Je ne suis pas certain que tous les signataires aient vraiment lu ce qui est contenu dans cette charte. Elle n'impose rien et met à disposition du personnel de l'université ce que j'appellerais une boîte à outils. Le point médian n'est pas du tout privilégié. Il s'agit plutôt de féminiser lorsque cela est possible les noms de métiers, utiliser le masculin et le féminin pluriel quand on s'adresse à une globalité, par exemple en disant toutes et tous. C'est aussi utiliser des expressions englobantes, comme le corps enseignant ou la communauté étudiante. Je ne pense pas que cela attaque la langue française", répond Mathias Bernard.
La charte recommande aussi de faire attention aux images utilisées, pour ne pas placer systématiquement les femmes en position d'infériorité.
Les opposants à la charte envisagent de déposer un recours.