Une météo pluvieuse depuis le début du mois ou la grève des transports ? Certains commerçants ne savent pas vraiment ce qui cause leur baisse de fréquentation. En revanche, d'autres, comme Sophie Chartoire, ont vu "une différence dimanche". La commerçante tient une épicerie fine rue des Gras : "On a eu vraiment beaucoup moins de monde."
Pour Valentin, qui tient son commerce sur le plateau central, les quinze premiers jours de décembre ressemblent à ceux de l'an passé, pendant la crise des gilets jaunes "j'ai l'impression que les gens n'ont pas la tête à consommer", confie-t-il.
Une baisse de fréquention entre 10 et 15%
En moyenne, la baisse de fréquentation est estimée entre 10 et 15%. Même constat pour Julie Houillon, responsable d'une librairie spécialisée avenue des États-Unis.
Elle craint que les clients décident de se tourner vers Internet : "En empêchant les gens de venir sur nos commerces, on va les obliger à consommer autrement. Cela peut avoir un impact significatif, car les habitudes de consommation mettent du temps à changer, mais quand elles changent, elles reviennent ensuite difficilement en arrière".
Pour le moment, il est encore trop tôt pour chiffrer une éventuelle perte du chiffre d'affaires. Mais chacun avait le regard tourné vers les annonces du gouvernement pour savoir quelle sera la suite du mouvement.
Enfin, d'autres s'en sortent mieux, comme au marché Saint-Pierre qui ne désemplit pas. Les récents travaux pour installer des mange-debout et des endroits pour manger connaissent un franc succès selon les commerçants qui y travaillent.
