Son adresse et certaines de ses informations personnelles auraient été diffusées sur les réseaux sociaux. Cela l'aurait poussée à quitter son lycée. Depuis, le hashtag #JeSuisMila circule sur Internet pour soutenir la lycéenne.
"Derrière l'écran, nous sommes tous des citoyens"
Travaillant au sein de l'organisme indépendant LOG.IN Prévention, Benjamin Fremiot intervient majoritairement dans les écoles pour sensibiliser les plus jeunes aux dangers rencontrés sur Internet, et principalement sur les réseaux sociaux.
"Derrière l'écran, nous sommes tous des citoyens. Internet est un espace public, c'est le prolongement de la vie réelle, derrière un écran", analyse Benjamin Fremiot. Celui-ci insiste sur le fait que tout ce qui est diffusé peut être vu, échangé et déformé.
Pour éviter les tensions sur la toile, il faut "réfléchir réellement à ce que l'on dit" poursuit l'intervenant, et se poser la question suivante : "Est-ce-que cela peut heurter la sensibilité de telle ou telle personne ?"
Le rôle des parents
Par ailleurs, la diffusion sur Internet "a une portée beaucoup plus large que ce que l'on peut imaginer. Nous n'avons aucun contrôle sur le contenu" que l'on met en ligne, insiste Benjamin Fremiot.
Les parents ont aussi un rôle à jouer. Ces derniers doivent s'intéresser à ce que font leurs enfants sur Internet, "car de plus en plus d'élèves d'école primaire ont un Smartphone".
Le salarié de LOG.IN Prévention ajoute que les parents "ne savent pas forcément comment les applications fonctionnent. La plupart d'entre eux transpose leur propres pratiques sur celles de leurs enfants", alors qu'ils n'ont pas les mêmes.
Face au cyber-harcèlement, un seul moyen paraît réellement efficace : aller porter plainte à la police ou à la gendarmerie. On rappelle que si la victime est mineure, elle doit être accompagnée de ses parents.
