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CORONAVIRUS : L'INQUIÉTUDE DES CLUBS DE FOOT AMATEURS

Lundi 6 Avril - 06:00

Santé


le stade Massot du Puy Foot - © Radio Scoop
Alors que la saison 2019/2020 n'est pas terminée, les dirigeants des clubs amateurs et semi-professionnels s'interrogent : comment survire et avec quel budget pour la saison prochaine ?


Cela fait maintenant plus de trois semaines que le monde du sport et notamment le foot est en stand-by. Les clubs pros ont d'ailleurs tiré la sonnette d'alarme concernant les problématiques financières que cela allait engendrer. Mais ce ne sont pas les seuls à s'interroger.

"Réduire fortement la voilure"


Dans les divisions inférieures, les clubs amateurs et semi-pro s'inquiètent aussi. Monter un budget pour l'an prochain s'apparente à un casse-tête. Eux ne dépendent pas de la vente de tel ou tel joueur et ne peuvent pas s'appuyer sur les droits TV (même si les diffuseurs ont refusé de régler une partie des droits pour la Ligue 1 et la Ligue 2). Ils doivent bâtir un budget avec simplement l'appui financier des collectivités et des entreprises privées.

"Il va falloir trouver un autre modèle, et réduire fortement la voilure", prévient Christophe Gauthier, le président du Puy Foot, pensionnaire de N1, la 3e division en France. Le club ponot dispose d'un budget de 2 millions d'euros cette saison et compte une quarantaine de salariés, dont 15 dans l'administratif. Des changements paraissent inéluctables.

"C'est toujours difficile de monter un budget, mais le prochain exercice va être extrêmement compliqué. On a connu un modèle où le mécénat était roi. Aujourd'hui, au Puy, ce sont les collectivités qui apportent 33% du montant du budget. Le reste, c'est le sponsoring et avec la crise actuelle, les budgets communication des entreprises privées vont être chahutés. Si les sociétés sont impactées et elles le seront fortement, il faudra s'adapter", annonce Christophe Gauthier.

Attention au dépôt de bilan


"On sera attentif sur "l'équipe Une", en essayant de trouver des joueurs qui voudront nous rejoindre à des conditions moins élevées que celles auparavant. L'avenir des salariés travaillant dans le domaine administratif n'est pas menacé à l'heure où je parle. Mais d'un point de vue global, je ne suis pas inquiet pour autant, c'est simplement un nouveau modèle qui va devoir se mettre en place, pour le foot, le sport et même la société", conclut le président ponot.

Dans le département de l'Ain, la problématique est sensiblement la même pour le FBBP 01 qui évolue aussi en National 1. Descendu de Ligue 2 en 2018, le club se bat pour garder son statut pro. "Durant la crise, les sponsors habituels aussi vont morfler et pourraient reporter le manque à gagner sur la saison prochaine", a glissé le manager général aindinois Vincent Poupon à l'AFP. Le FBBP 01 qui dispose d'un budget de 3,5 millions d'euros est alimenté pour un tiers par ses partenaires.

Certains clubs amateurs évoluant à des échelons encore inférieurs pourraient aussi déposer le bilan. Le président de Saint-Priest (N2), Patrick Gonzalez, a lancé un appel au secours à ce sujet le mois dernier.