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DISCOURS D'ÉLISABETH BORNE : QUELS SONT LES OBJECTIFS DU QUINQUENNAT ? 

Mercredi 6 Juillet - 19:02

France


Élisabeth Borne - © Flickr
Élisabeth Borne a prononcé sa déclaration de politique générale ce mercredi 6 juillet, à l'Assemblée nationale.


La Première ministre Élisabeth Borne a appelé les oppositions à "bâtir ensemble" des compromis pour répondre aux défis économiques ou climatiques, mettant en garde contre "le désordre et l'instabilité" lors de sa déclaration de politique générale à l'Assemblée nationale.

"Nous mesurons tous l'ampleur de la tâche : les Français à protéger, la République à défendre, notre pays à rassembler, la planète à préserver", a-t-elle énuméré en ouverture d'un discours de 1h25, régulièrement interrompu sur les bancs de la gauche, qui avait peu auparavant déposé une motion de censure en signe de défiance.

Énumérant les défis qui se posent au pays (guerre en Ukraine, prix de l'énergie ou "urgence écologique") et appelant à reprendre le "chemin de l'équilibre" des finances publiques, Élisabeth Borne a exhorté les députés à dépasser les clivages et à redonner "un sens et une vertu au mot compromis".

"Nous ne sommes peut-être pas d'accord sur toutes les solutions. Mais nous avons toutes et tous conscience de l'urgence et de la nécessité d'agir", a-t-elle dit. "Les Français nous demandent de nous parler plus, de nous parler mieux, et de construire ensemble", a-t-elle insisté.

Quels sont les principaux objectifs du quinquennat ?


Sur le fond, la Première ministre a assuré que le projet de loi pour le pouvoir d'achat, qui sera présenté jeudi en Conseil des ministres, comporterait des mesures "concrètes, rapides, efficaces" contre l'inflation et pour aider "les plus vulnérables".

Sur le climat, elle a plaidé pour des "réponses radicales" pour transformer nos manières "de produire, de nous loger, de nous déplacer, de consommer", tout en rejetant la voie de la décroissance. Elle a aussi annoncé son intention de renationaliser à 100% EDF, actuellement détenu à 84% par l'État, en affirmant que "la transition énergétique passe par le nucléaire". Elle souhaite également donner la possibilité aux Français de louer une voiture électrique pour 100 euros par mois.

Défendant une triple responsabilité (environnementale, budgétaire et fiscale), la Première ministre a appelé à mettre en œuvre des "solutions structurantes" pour l'hôpital et a également abordé le dossier explosif des retraites, mis en sommeil depuis la claque reçue par le camp présidentiel lors des dernières législatives.

"Notre pays a besoin d'une réforme de son système de retraite. Elle ne sera pas uniforme et devra prendre en compte les carrières longues et la pénibilité", a déclaré Élisabeth Borne, avant de réaffirmer la volonté de l'exécutif de relever l'âge de départ à la retraite, chiffon rouge pour la gauche.

"Oui, nous devrons travailler progressivement un peu plus longtemps", a-t-elle assuré sans donner plus de précisions, déclenchant une bronca à gauche qui a alors brièvement interrompu son discours.
 
Abordant le "combat de la sécurité", angle d'attaque récurrent de la droite et l'extrême droite, la Première ministre a promis la fermeté et apporté son soutien aux forces de l'ordre.
 
"Honte à ceux qui attaquent systématiquement nos policiers et nos gendarmes. Honte à ceux qui tentent de dresser les Français contre ceux qui les protègent", a-t-elle lancé, dans une allusion transparente au leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon, qui avait accusé la police de "tuer".


En ce qui concerne l'Éducation, elle promet une revalorisation salariale pour les enseignants, la mise en place du pass culture dès la 6e. Elle souhaite également que les enfants de primaire puissent profiter de 30 minutes de sports par jour.  Le gouvernement veut par ailleurs la création d'un "service public de la petite enfance", avec pour objectif d'ouvrir 200.000 places d'accueil supplémentaires pour faire face aux besoins actuels. 

Une motion de censure 


Peu avant le début du discours, les députés de la coalition de gauche de la Nupes avaient, comme annoncé la veille, déposé une motion de censure en signe de "défiance" à l'égard du gouvernement.
 
"En l'absence de vote de confiance", qui n'a pas été demandé par la Première ministre, "nous n'avons d'autre choix que de soumettre cette motion de défiance", justifient les groupes LFI, PS, écologiste et communiste, alliés dans la coalition Nupes, dans leur texte remis à la présidence de l'Assemblée nationale et transmis à la presse.

Craignant d'être renversée ou maintenue avec l'aide du RN, Élisabeth Borne avait renoncé à ce vote, rejoignant ses sept prédécesseurs de gauche comme de droite qui avaient renoncé à solliciter la confiance lors de leur déclaration de politique générale.

La motion de censure, qui ne sera pas examinée avant vendredi et requiert un vote à la majorité absolue, n'a toutefois quasiment aucune chance d'être adoptée.