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DU PERSONNEL NON DIPLÔMÉ DANS LES CRÈCHES FACE À LA PÉNURIE

Mardi 16 Aout - 05:30

Actualité


Des enfants dans une crèche - © CC
La mesure a soulevé de vives inquiétudes chez les professionnels de la petite enfance. Un décret qui entre en application le 31 août prévoit de recruter des salariés plus facilement, en formant en interne des candidats non diplômés.


En proie à d'importantes pénuries de personnel, les crèches pourront bientôt recruter plus facilement des salariés non diplômés, et les former en interne : un assouplissement assumé par le gouvernement et approuvé par les employeurs, mais qui inquiète une partie des professionnels.

L'employeur, s'il peut prouver qu'il a vainement cherché un salarié qualifié pendant au moins trois semaines, pourra embaucher un candidat non qualifié : il devra seulement prendre en compte son expérience, "notamment auprès d'enfants", voire tout simplement "sa motivation".

"Une solution de court terme"


"On ne doute pas que sur tous ces candidats, il y aura des personnes compétentes et motivées. Mais ce ne sera pas le cas de tout le monde. C'est un métier qui demande du recul, qui peut être pénible aussi. Avec un salaire qui ne va pas toujours avec", souligne Lucie Robert, auxiliaire de puériculture et co-secrétaire générale du Syndicat National des Professionnelles de la Petite Enfance (SNPPE).

Les nouvelles règles prévoient que le salarié novice soit formé en interne via un "parcours d'intégration" de 120 heures, puisqu'il bénéficiera d'une formation qualifiante dans un délai maximum d'un an.

"C'est pour ça qu'on voit bien que c'est une solution de court terme. Avoir des bras pour avoir des bras c'est une chose, mais s'il faut prendre le temps de les former, c'est du temps en moins sur le reste de nos missions", craint Lucie Robert. Le syndicat met en avant la nécessité de revaloriser les carrières. Augmenter les salaires, mais aussi mettre en avant les formations diplômantes existantes pour attirer de nouveaux candidats. Des candidats qui auront la possibilité de faire des stages... plutôt que d'être directement embauchés.

Selon des chiffres publiés en juillet par la Caisse nationale d'allocations familiales (CNAF), près de la moitié des quelque 17.000 crèches manquent de personnel. Sur 471.000 places disponibles en théorie, 9.500 sont fermées à cause du manque de personnel.