"Près de 1.800" personnes interpellées lors des manifestations qui se tiennent tous les samedis depuis plus de quatre mois en France, doivent encore être jugées, a-t-elle indiqué.
La ministre a salué le dispositif de sécurité mis en place pour encadrer les manifestations de samedi qui, après les scènes de saccage des Champs-Elysées à Paris la semaine précédente, n'ont donné lieu à aucun débordement d'ampleur dans la capitale.
390 mandats de dépôt
Depuis le début du mouvement, la garde des Sceaux a précisé qu'il y avait eu "390 mandats de dépôt prononcés, c'est-à-dire de gens qui sont allés en prison ou qui y sont", soit dans le cadre d'une condamnation, soit dans le cadre d'une détention provisoire en attendant leur procès.
Les quantums de peine prononcés sont très variés et s'étalent entre un mois et 3 ans de prison, parfois avec une partie assortie d'une mise à l'épreuve, selon les données de la chancellerie.
"Il peut par ailleurs être observé que la peine d'interdiction de séjour, notamment à Paris, est fréquemment prononcée à titre complémentaire, notamment dans le cadre des comparutions immédiates", selon la même source.
A l'issue de l'acte 19 des "gilets jaunes", le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a indiqué samedi soir que 233 personnes avaient été interpellées, dont 172 placées en garde à vue, dans toute la France, et 107 ont été verbalisées pour avoir tenté de prendre part à des rassemblements interdits.
Avec AFP