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INFANTICIDE À RIVE-DE-GIER : LA PETITE FILLE ÉTAIT VICTIME DE MALTRAITANCE

Vendredi 3 Juillet - 18:29

Actualité


La rue de l'Arzelier à Rive-de-Gier - © Google Street View
Ce vendredi, le parquet de Saint-Étienne a saisi le pôle criminel de l'instruction d'une information judiciaire portant sur les faits de meurtre sur mineur de moins de 15 ans.


Ce mardi, une enfant de dix ans est morte à Rive-de-Gier. La jeune victime présentait des traces de coups. Sa mère avait alors été placée en garde à vue puis hospitalisée d'office en psychiatrie.

Ce vendredi, le procureur de la République de Saint-Étienne, David Charmatz, est revenu sur cette affaire. "Vers 22 heures, le mardi 30 juin, les pompiers et un équipage du SAMU étaient appelés par une mère de famille de Rive-de-Gier pour venir au secours de sa fille unique de 9 ans et demi qui, d'après elle, avait vomi et était tombée par terre inanimée. Malgré l'intervention des secours, l'enfant devait décéder à son arrivée au CHU. En raison de la présence de nombreuses traces de coups, notamment à la tête, une enquête de flagrance était ouverte et confiée à la sûreté départementale de la DDSP 42 et la mère, qui vivait seule avec sa fille, était placée en garde à vue".

Le mercredi 1er juillet, les enquêteurs ont pu effectuer les constatations sur place. Ils ont procédé à l'audition du père de l'enfant, du voisinage et des principaux témoins de la vie de cette famille mono-parentale. Le lendemain, jeudi 2 juillet, l'autopsie était réalisée. Au terme de leurs opérations, "les deux médecins établissaient que le décès était dû à une péritonite causée par une déchirure de l'intestin à la suite d'un coup violent porté au ventre. L'enfant présentait par ailleurs deux fractures récentes du crâne et du nez. De plus, les légistes établissaient que cette petite fille avait été victime de maltraitance depuis plusieurs semaines, ce qu'attestent des traces de fractures plus anciennes visibles au niveau des côtes et du sternum", précise le procureur.

De son côté, la mère a nié toute responsabilité dans le décès de sa fille, indiquant seulement que celle-ci aurait fait le jour de son décès une chute de vélo. "Cette explication est incompatible avec les constats réalisés lors de l'autopsie", précise le parquet qui a saisi le pôle criminel de l'instruction d'une information judiciaire portant sur les faits de meurtre sur mineur de moins de 15 ans, et violences volontaires habituelles sur un mineur de moins de 15 ans. Le placement de la mère sous mandat de dépôt criminel a été requis.

"L'instruction devra notamment s'attacher à déterminer la période à laquelle les violences ont débuté, notamment par des expertises médicales approfondies des fractures anciennes décelées. En l'état, aucun élément du dossier ne permet de faire remonter les faits de maltraitance à une période antérieure au déconfinement. Enfin, alors que le juge des enfant est saisi en assistance éducative de la situation de cette mineure depuis 2016, aucun des services éducatifs qui sont intervenus n'avait constaté de faits de violence, la relation de la mineure avec sa mère étant au contraire qualifiée de bonne, ce que confirme l'enquête de voisinage", conclut David Charmatz.