"Nous nous trouvons à un moment charnière, explique Franck Heurtrey, avocat au barreau de Lyon, avec la fin du confinement d'un côté, le début du déconfinement de l'autre, mais toujours cet état d'urgence sanitaire qui nous pose difficulté".
"Nous nous inquiétons que cette période d'exception puisse servir de laboratoire au gouvernement" précise celui qui est aussi le président de la commission droits de l'homme et libertés publiques au barreau de Lyon. "Et que cette période voit s'inscrire dans la durée des mesures qui ne devraient être qu'exceptionnelles".
Vigilance et action
Alors que certains évoquent la surveillance des rassemblements grâce à des drones, ou le contrôle des déplacements via les téléphones portables, les avocats lyonnais restent sur leur gardes. "Nous souhaitons que cet observatoire puisse faire preuve de vigilance, précise Maître Heurtrey, et si nécessaire d'action contre les mesures que nous jugerons disproportionnées au droit commun".
Cet observatoire sera ouvert à des universitaires, des professionnels de santé ou des associations de défense des droits de l'homme. Il sera centré sur l'actualité lyonnaise, mais d'autres barreaux pourraient prendre exemple sur celui de Lyon, et créer leurs propres observatoires.