"Être la première Française, c'est fantastique ! Quand j'ai su que j'étais finaliste, j'ai pleuré", confie à l'AFP Marion Berrou-Drand, suivie par ses fans sur Facebook ou Instagram sous le nom de Dollykitten. "Un alias un peu bébête, mais on m'appelait Dolly quand j'étais enfant et... j'adore les chats", dit-elle en caressant un matou blanc qui l'accompagne depuis des années.
Douze candidates, venues des Etats-Unis, d'Israël, d'Australie, de Belgique, de Finlande, des Pays-Bas, du Danemark et de France, ont été sélectionnées pour la finale de ce concours, l'une des attractions du Viva Festival Rockabilly qui attire chaque année quelque 20.000 personnes dans la capitale mondiale du divertissement.
Dollykitten © Bernard Bellaton |
Marion, elle, vit en mode "pin-up girl" depuis 2011
"J'ai eu le déclic en découvrant le profil d'une Anglaise qui s'habillait tous les jours années 1950. J'aimais tout de cette époque, j'ai adopté ce look. Ma famille pensait que c'était une lubie, c'est devenu une passion, un style de vie".
Après un BTS tourisme, elle travaille ("un boulot alimentaire" d'hôtesse d'accueil), fait ses courses, prend le métro, avec l'air de sortir d'un casting hollywoodien de la grande époque des Rita Hayworth, Jayne Mansfield ou Marilyn Monroe, dont un portrait trône dans sa chambre: "un idéal", s'enthousiasme-t-elle.
Femme-objet ?
"Bien sûr, il y a aussi des ricanements sur mon passage. Mais ceux qui me connaissent apprécient mon look, y compris au travail... après un temps d'adaptation", sourit-elle. "Et j'assume, même si on me regarde parfois comme une bête de foire".
La pin-up, n'est-ce pas la quintessence de la femme-objet ? "Pas du tout", se défend-elle. "On peut être super féminine sans accepter le machisme. Dans ma tête, je suis une femme moderne, indépendante".
Dollykitten © Fabrice Guillaud |
L'aventure américaine
Quittant son petit appartement lyonnais au décor résolument rétro, Dollykitten s'envolera pour Las Vegas le 15 avril avec, dans ses valises forcément "vintage", plus d'une dizaine de robes d'époque.
Elle fera face le 20 avril au jury qui posera à chaque candidate une question, connue d'avance. L'objectif ? Séduire les jurés, par son physique, sa tenue et... sa beauté intérieure.
À Las Vegas, prévient Dollykitten, "je vais jouer à fond la carte de l'élégance à la française, de la vamp parisienne, façon haute couture années 50".
Lauréate ou non du concours, Marion quittera Lyon en juin. Direction : la Nouvelle-Zélande. Pour tenter l'aventure et dénicher, espère-t-elle, un emploi glamour.
(Avec AFP)