"Une église qui a respiré avec son quartier"
À la façade médiévale est venue s'ajouter un parement de pierre, datant du 19e siècle. Mais les agrafes métalliques qui relient les pierres entre elles ont trop souffert du temps, les risques de chutes n'étaient pas négligeables. Le chantier consistera aussi à restaurer les statues, remettre les vitraux en état, nettoyer les murs noircis par la pollution.
"On profite du chantier de consolidation pour réaliser une opération globale, histoire de mettre cet ouvrage en valeur. La façade est très riche et très bien conservée. C'est une église qui a été transformée, agrandie qui a respiré avec son quartier", explique Renzo Wieder, architecte. L'édifice a notamment appartenu à l'ancien couvent des Cordeliers, aujourd'hui disparu, qui a donné le nom au quartier.
Sur les 600.000 euros dépensés pour les travaux, la Ville de Lyon contribue majoritairement (63%) aux côtés du Diocèse et de l'État. "C'est un chantier qui figure dans la 4e convention du patrimoine, d'autres églises sont aussi concernées comme l'église Saint-Bruno où le chantier est en cours, puis il y aura l'église Sainte-Irenée, et l'église Saint-Nizier. Ce sont des savoirs faire exceptionnels, avec une finesse dans les détails... D'où l'importance de sécuriser et de préserver un lieu comme celui-ci", a indiqué Sylvain Godinot, adjoint chargé du patrimoine lors d'une visite du chantier de l'église Saint-Bonaventure.
La fin des travaux est prévue au premier trimestre 2023.