Numériser l'industrie et rattraper le retard
Sur ce montant, 400 millions seront dédiés à la fabrication de robots qui intègrent de l'intelligence artificielle, "pour essayer d'aller faire encore plus, encore mieux, pour gagner en innovation et gagner en inventivité", a détaillé Emmanuel Macron devant les salariés de l'entreprise stéphanoise.
"Pour réindustrialiser la France", "nous avons besoin de robotiser, de numériser notre industrie, de rattraper ce retard", a-t-il ajouté.
Pour ce déplacement dans la Loire Emmanuel Macron est accompagné de Bruno Le Maire le ministre de l'Économie et Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l'Industrie.
Ils sont attendus dans l'après-midi à Montbrison pour une rencontre avec des élus locaux et la visite d'une friche industrielle, le projet Gégé.
Un enjeu important
La France est en 7e position mondiale pour le nombre de robots utilisés, derrière la Chine, le Japon, les États-Unis, la Corée du Sud, l'Allemagne et l'Italie, selon la Fédération Internationale de la robotique (IFR) basée à Francfort en Allemagne.
Avec des machines âgées en moyenne de 17 ans dans les PME industrielles françaises, Bercy se désole de voir qu'une grande partie des 8.000 projets de modernisation qui ont vu le jour grâce au guichet "industrie du futur" du plan de relance en 2020 ont bénéficié à des constructeurs de robots étrangers.
Reste la lourde et délicate question de l'emploi. Est-ce que cette automatisation industrielle risque de "détruire" demain tous les emplois industriels humains ? Un rapport du Sénat "demain les robots" s'en inquiétait en décembre 2019.
Pour la ministre de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher, la robotisation des usines, et plus généralement l'utilisation des nouvelles technologies telles que l'intelligence artificielle, et demain la 5G, vont surtout "permettre de développer, voire de relocaliser des productions en France".
"La mise en place d'une filière française de l'offre robotique et de solutions pour l'industrie du futur, que je porte depuis plusieurs années, permettra également de créer de nouveaux emplois dans ce secteur d'avenir", a-t-elle affirmé