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NEUF DENTS CASSÉES LORS D'UNE MANIF À LYON : DU SURSIS REQUIS CONTRE LES POLICIERS

Jeudi 22 Septembre - 19:26

Police - Justice


Le tribunal correctionnel de Lyon. - © Google Street View
Deux policiers sont jugés depuis ce jeudi 22 septembre pour violences sur un jeune homme lors d'une manifestation à Lyon en décembre 2019.


Le procès de deux policiers accusés de violences sur un jeune homme avec neuf dents cassées lors d'une manifestation contre la réforme des retraites en décembre 2019 a repris ce jeudi 22 septembre à Lyon après quatre renvois.

Le parquet a requis 10 mois de prison avec sursis pour les deux policiers.


Une affaire, quatre renvois



Membres de la brigade anticriminalité lyonnaise (BAC), les deux prévenus sont respectivement accusés de "violences volontaires ayant entraîné plus de huit jours d'ITT" et de "réunion" pour avoir frappé Arthur Naciri, âgé de 23 ans à l'époque, à coups de pied et de matraque.

Présent par hasard au sein du cortège réunissant plus de 10 000 personnes, le jeune homme avait eu 21 jours d'ITT, ainsi que des milliers d'euros de frais dentaires. C'est après la diffusion dans la presse de photos et de vidéos prises par des témoins montrant le jeune manifestant la bouche ensanglantée que le parquet de Lyon avait ouvert une enquête. L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) avait alors été saisie.

Initialement prévu en décembre 2020, le procès a été renvoyé en février 2021, à cause d'un audiencement trop chargé et de l'indisponibilité de l'avocat de la défense. Ce dernier a ensuite demandé un second renvoi pour analyser une photographie produite par la partie civile, montrant que l'auteur des coups n'était pas celui désigné par l'IGPN au terme de son enquête.

L'audience suivante, fin septembre 2021, est repoussée en avril 2022, l'expertise des images n'étant pas encore disponible. Puis celle d'avril est reportée à nouveau pour un "audiencement trop chargé".


Selon le procureur, même niveau de responsabilité pour les deux policiers



Ce jeudi, après avoir entendu les deux policiers et Arthur Naciri, le procureur de la République a expliqué qu'elle "ne hiérarchiserait pas" la responsabilité des policiers. L'un d'eux a été identifié comme ayant alpagué la victime et l'autre comme étant l'auteur du coup de matraque.

Après l'annonce de cette réquisition, l'avocat des deux prévenus demande la relaxe. Selon lui, ses clients voulaient au départ le protéger des projectiles. "Oui, cette opération a été délirante. Mais il n'y a pas l'ombre d'une intention ici, de la part des agents. Ils ont agi dans le cadre de la loi", ajoute-t-il.

L'affaire a été mise en délibéré au jeudi 24 novembre.