"Une nouvelle manière de voir"
Sur place, plus de 200 tableaux sont projetés sur des murs en forme d'origamis, imaginés par le célèbre architecte Rudy Ricciotti : "Je n'ai rien inventé, mais participé à la prise de risques, dans l'idée d'être décontracté vis à vis de l'œuvre de Picasso. On n'a pas plié ni déchiré ses œuvres, on les a fragmentées".
L'ensemble, construit de manière chronologique, est accompagné de musiques. "C'est une aventure exceptionnelle", relate Annabelle Mauger, réalisatrice d'Imagine Picasso.
Elle ajoute que "certaines œuvres sont présentées de travers car elles s'adaptent aux modules de Rudy. C'est forcément un regard neuf et une nouvelle manière de voir, il m'a apporté une liberté énorme".
Résultat, le spectateur ne sait plus où donner de la tête puisque les œuvres de l'Espagnol sont partout et en mouvements constants.
Plus de 70 projecteurs ont été nécessaires à l'élaboration de la scénographie. Et "si vous apercevez la technique, c'est que c'est mal fait", plaisante le second réalisateur de l'exposition, Julien Baron.
Expérience sensorielle
Contrairement à d'autres expositions, "ici c'est différent, vous êtes dans l'œuvre, vous pouvez la toucher car les modules nous permettent cet accès", analyse la réalisatrice.
Peintre hyper célèbre, Pablo Picasso est paradoxalement un artiste "méconnu" pour la commissaire de l'exposition Androula Michael : "C'était une façon pour moi d'adapter une œuvre sérieuse pour le grand public et les enfants".
Producteur de "l'exposition-spectacle", Pascal Bernardin trouve enfin que "le résultat vous enveloppe", car "voir une œuvre agrandie donne une force et une émotion qui permettent aux gens de découvrir l'art".
Infos pratiques
L'exposition se déroule jusqu'au 2 février prochain à La Sucrière, près de Confluence.
- 12,90 euros pour les adultes
- 9 euros pour les - de 18 ans
- Gratuit pour les - de 5 ans
