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RETRAITE : LES ENSEIGNANTS DEMANDENT À EDOUARD PHILIPPE DE REVOIR SA COPIE

Jeudi 12 Décembre - 06:00

Actualité


Manifestation contre la réforme des retraites à Saint-Étienne - © Anthony Perrel
Le Premier ministre a présenté ce mercredi son plan de reforme des retraites. Il n'a pas calmé les fonctionnaires de l'Éducation nationale.


Ce mercredi, Édouard Philippe a confirmé les grandes lignes du projet de réforme des retraites. Parmi les points phares, la suppression des régimes spéciaux, la mise en place d'un âge pivot à 64 ans pour bénéficier du taux plein, un minimum de 1000 euros promis pour une carrière au SMIC ou encore la transition vers le nouveau système à compter de la génération 1975.

"Cette réforme reste injuste"


Le Premier ministre a également évoqué les cas particuliers, dont celui des enseignants et professeurs. D'après les syndicats, les fonctionnaires de l'Éducation nationale font partis "des plus lésés" avec cette réforme. Selon les estimations, en moyenne, c'est une perte 30% sur leur retraite qui est annoncée.

Afin de compenser cela, et que "les enseignants ne perdent pas un euro sur leur pension" dixit Edouard Philippe, il promet une revalorisation salarial dès 2021… qui s'accompagnera d'une nouvelle organisation du travail. Pas de quoi calmer les fonctionnaires de l'Éducation nationale. "On est très clair, on est toujours contre cette réforme. Elle parait toujours injuste et concernant notre corporation, il n'y a aucune réponse apportée", explique Romain Allard, membre du bureau académique du SNES.

"Une augmentation si on change notre temps de travail, ce n'est pas une revalorisation"


"Là, on nous dit, acceptez cette réforme et vous aurez une revalorisation. Non ! Aujourd'hui, un enseignant qui débute touche 1,2 SMIC, c'est peu pour un BAC + 5. On travaille plus de 42 heures par semaine, on passe la moitié de nos vacances sur la préparation des cours et des séquences. Très clairement, on fait notre part de travail et notre ministre de tutelle ne veut pas entendre parler de revalorisation sans un travail supplémentaire", explique Romain Allard.

"C'est un coup médiatique, mais plus personne n'y croit", conclut le représentant du SNES. Le gouvernement, qui souhaite aller au bout de cette réforme, promet des discussions avec les partenaires sociaux pour trouver un accord sur cette fameuse revalorisation avant l'été 2020.

De leur côtés, les instituteurs et les professeurs seront dans la rue ce jeudi matin. Ils étaient 75% de grévistes jeudi dernier, 65% ce mardi.