"Ici, on peut allumer la lumière"
"Je ne pouvais pas rester, à cause des bombes, des rockets... On ne pouvait pas allumer la lumière la nuit, car ça se voyait depuis le ciel par les avions russes. Ici, on peut allumer la lumière", explique Tatiana. Cette professeure d'anglais a fui l'Ukraine avec ses deux enfants. "Je n'ai plus peur, je suis très reconnaissante. J'espère que tout sera bientôt terminé pour que je puisse retourner là-bas."
Son mari n'a pas pu l'accompagner, tout comme le reste de sa famille. En une journée, elle a pu réaliser son inscription dans le service maternité avant une consultation médicale. Ses enfants aussi pourront être auscultés par un pédiatre.
À la maternité de Natécia (Lyon 8e), les deux femmes seront suivies tout au long de leur grossesse. "Au début, on nous avait annoncé une vingtaine de femmes, finalement elles ne sont que deux. Nous pouvons leur offrir un accompagnement beaucoup plus personnalisé, c'est très important", poursuit Adeline Creyssel, cadre du pôle mère enfant. "On a la chance d'avoir des interprètes en renfort, on a essayé de traduire le plus de documents possibles. On est là pour répondre à leurs questions."
Les deux futures mamans ont aussi eu une proposition d'hébergement à Villeurbanne, proche de la maternité.