Un après les très violents orages de grêle qui ont touché le nord du département du Puy-de-Dôme dans la nuit du 4 au 5 juin 2022, des dizaines d'habitants restent sans nouvelles de leurs assurances ou attendent encore les devis pour faire les réparations.
Pour les aider dans leurs démarches administratives, l'association "Les sinistrés de la grêle" a été créée en novembre 2022, dirigée par Sylvie Loridan-Rougerie, habitante de Gouttières et elle-même victime de la grêle. "Ce jour-là, on a tout perdu en quelques minutes. On pouvait passer la tête à travers les trous dans le toit, à cause de grêlons parfois gros comme des boules de pétanque" se rappelle-t-elle, toujours marquée par l'évènement.
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| Un grêlon tombé en juin 2022 dans le Puy-de-Dôme. © DR |
La grêle n'est pas considérée comme une catastrophe naturelle par les assurances
"On est vraiment dans la galère. Nos toits sont toujours bâchés, on a du mal à savoir quand les couvreurs pourront venir faire les réparations. On parle même de 2025", s'alarme Sylvie Loridan-Rougerie.
La difficulté majeure vient du fait que les orages de grêle n'entrent pas dans la catégorie "catastrophe naturelle" et n'ouvrent donc pas la voie à une indemnisation venue de l'État. Chaque sinistré se retrouve donc face au bon vouloir de leur compagnie d'assurance et du contrat signé.
Conséquence, "dès que le ciel gronde, on tremble, on a peur" poursuite la présidente de l'association qui aide une vingtaine de particuliers sinistrés. D'autant que l'eau s'infiltre de partout et abîme encore les maisons. Sylvie Loridan-Rougerie craint même que certains habitants ne puissent pas payer eux-mêmes les réparations et abandonnent leurs maisons, contribuant à la désertification de ce secteur.
L'association tient une permanence à Gouttières, un des villages des Combrailles touchés, les mercredis de 17h30 à 19 heures.
