Le catamaran de 56,5 mètres et de 1.900 tonnes recueillera les déchets en mer, avant de les trier, de ramener à terre ceux qui sont en état d'être recyclés, dans les pays possédant des filières de recyclage, et de brûler les autres par un procédé de pyrolyse.
L'énergie produite via une turbine servira à alimenter le bateau, complétée par des panneaux solaires, des éoliennes, des hydro-générateurs (hélices), mais aussi des groupes électrogènes, l'idée étant de minimiser le recours aux énergies fossiles.
Le futur navire, qui doit être mis à l'eau en 2024, devrait pouvoir traiter "5.000 à 10.000 tonnes de déchets plastiques par an", principalement en Asie, en Afrique et en Amérique du Nord, selon un communiqué.
Un bateau hors-norme
Il collectera les déchets (à partir de 10 millimètres) avec trois chaluts à l'arrière du bateau, deux grues pour les gros déchets comme les filets dérivants, des tapis roulants sous la plate-forme et deux petits bateaux pour ramasser les déchets et les hydrocarbures dans des zones peu accessibles.
Le Manta pourra accueillir 34 personnes à bord, dont 12 passagers, des places étant réservées pour des scientifiques qui disposeront d'installations de travail à bord.
L'association Seacleaners d'Yvan Bourgnon a réuni 10 millions d'euros sur les 30 millions nécessaires pour construire un premier bateau. Elle compte sur le mécénat pour réunir cette somme. Le projet est développé en collaboration avec des entreprises françaises comme Air Liquide et Technip.
Un autre projet de bateau pour nettoyer les océans, Ocean Cleanup a été imaginé en 2016 par un jeune Néerlandais, Boyan Slat.