On juge souvent un gardien sur la différence entre les points qu'il coûte à cause de ses erreurs, et ceux qu'il rapporte grâce à ses arrêts. Pour Anthony Lopes, la balance est très largement positive depuis le début de saison. Impossible même de trouver trace d'une erreur majeure de l'international portugais entraînant une sanction pour l'OL au classement. Sa mauvaise relance face à Angers, le 19 avril, n'a pas empêché son équipe de s'imposer (2-1).
"Il est bon au pied, fort sur sa ligne et très explosif. C'est un gardien vraiment complet", analyse le défenseur de l'OL, Jérémy Morel.
Mais trois paramètres peuvent tout de même l'empêcher d'être élu. D'abord la qualité des autres gardiens : Benjamin Lecomte (Montpellier), Mike Maignan (Lille), Edouard Mendy (Reims) et Alphonse Aréola (PSG) ont aussi de beaux arguments à présenter. "On évolue à un poste mais qui n'est pas beaucoup mis en avant. De toute façon, le collectif reste plus important qu'une distinction individuelle", estime Lopes, qui sera en fin de contrat en juin 2020 et suscite la convoitise de Porto.
Ensuite, la faiblesse défensive de l'OL (9e au nombre de buts encaissés) pourrait desservir Anthony Lopes, comme sa mauvaise réputation, qui lui colle toujours à la peau dans certains stades malgré un comportement irréprochable depuis plus d'un an.
Anthony Lopes sera-t-il sacré meilleur gardien du championnat ? Réponse dimanche soir, lors de la soirée des Trophées UNFP, qui débutera à 21 heures.